Du 3 au 10 juin

3 juin: Sur le retour vers Malatya, nous voulons visiter le caravanserail rénové de Battalgazi. Hélas, il est fermé ! Mais le gardien, prévenu par on ne sait qui, vient nous ouvrir et faire visiter. L'ensemble de grandes dimensions est superbe.

Promenade dans un quartier de la vieille ville, où les maisons ottomanes rénovées ont des greniers ouverts servant de séchoirs à abricots.

Sur la route vers Kangal et Sivas, arrêt à Hekimhan pour visiter le caravanserail. Mais c'est le marché, la circulation est anarchique et les partis politiques font campagne: "bordel" généralisé ! Un policier vient nous aider à nous frayer un chemin dans la foule et nous emmène jusqu'à une place de stationnement: super ! Admiration d'habitants du coin qui viennent visiter le c-car en écarquillant les yeux... puis reviennent nous apporter à manger de délicieuses boulettes de viande et riz !!!

Jusqu'à Kangal, paysages paisibles, verdoyants et cultivés. Mais qui cultive ? Pas un village à la ronde, pas un troupeau ! A Kangal, c'est encore un policier qui nous amène au cyber qu'il nous aurait été impossible de trouver seuls.

Le soir, bivouac à 10km au nord, en bord de rivière. Dès notre arrivée, un turc qui pique-niquait avec son fils et ses chiens kangals nous offre le raki et à manger.

4 juin: Nuit fraîche, rivière oblige. Pourtant, son eau est chaude et abrite des poissons utilisés plus haut dans un centre thermal pour soigner le psoriasis. Colette et Eliane en profitent pour faire la lessive, et le coin ressemble bientôt à un camp de manouches !

Soudain arrive un clan familial pour laver la laine de ses moutons à la rivière. Aussitôt installés, ils viennent nous chercher pour prendre le thé et le petit-déjeuner. Nous faisons connaissance, et après les avoir observés, nous les aidons un peu dans leur travail. On rigole comme des fous... A midi, ils viennent nous inviter encore à manger, mais nous déclinons poliment. Après le repas, nous jouons au ballon avec les hommes, et nous les initions à la pétanque ! Avant de partir, une des femmes offre à Colette son foulard. Etonnant, non ?

5 juin: Nuit calme, ciel bleu et chaleur. Petite lessive, puis départ vers Sivas. On s'arrête à Ülas pour visiter un élevage de chiens kangals. Ces bêtes sont fascinantes: il y a un tel contraste entre leur corpulence et leur gentillesse ! Mais, en tant que gardiens de troupeaux, ils s'attaquent aux loups et même aux ours !

Nous arrivons à Sivas en pleine préparation d'un grand meeting électoral. Un grand podium est prêt, il y a des banderolles partout, beaucoup de police, et les sonos sont "à fond". Nous assistons à un spectacle avec 2 chanteurs et un groupe de janissaires. Au moment des discours, nous nous éloignons pour visiter la ville.

Nous continuons 50km vers le Nord et nous bivouaquons à Ydilzeli dans une station-service.

6 juin: Nuit calme, ciel bleu. Nous partons vers Tokat. Pas de chance, c'est lundi, jour de fermeture des musées, et là, rien à faire pour visiter l'intérieur. Nous ne verrons donc que les extérieurs des divers monuments. La frabrique artisanale de foulards a brûlé, le resto vanté par "Le Routard" a fermé, décidément, c'est un jour "sans" ! Heureusement, nous mangeons un délicieux et copieux "Tokat Kebab" dans un resto que nous conseille l'office de tourisme.

Nous continuons vers Zile, au S-O, où nous déambulons dans les ruelles: très nombreux forgerons (colliers à pointes pour les kangals, outils divers), maisons ottomanes. Nous nous installons près du château, sur les hauteurs pour passer la nuit. Mais après le repas, des policiers en civil viennent nous dire de ne pas rester là par sécurité. Ils nous escortent alors en convoi jusque dans une station-service à la sortie de la ville pour bivouaquer.

7 juin: Nuit calme, ciel bleu. Pour rejoindre Amasya, nous sommes obligés de faire un long détour par Turhal, car on nous dit que la route directe par la montagne est en très mauvais état.

A Amasya, nous nous garons le long de la rivière, près du centre-ville, à l'ombre. Après le repas, nous allons en ville. Elle s'étire près de l'eau et offre un bel alignement de konaks (vieilles maisons ottomanes en bois) superbes. Visite du musée archéologique, des différentes mosquées, et dégustation de glaces et petits gâteaux chez un glacier. Puis promenade dans les ruelles entre les konaks et les tombeaux des rois du Pont taillés dans la falaise. Retour aux c-cars après 5h de marche sous la chaleur !

Du 8 au 10 juin: Dès le matin, nous montons en haut de la falaise pour visiter les restes du château et voir la ville d'en-haut. Au sommet, nous rencontrons une classe de jeunes avec leurs profs: échanges et photos.

Après le repas, départ pour Bafra. On se renseigne: on nous déconseille la route  et insiste pour qu'on passe par Samsun, où nous arrivons vers 17h. Nous bivouaquons en bord de plage, bien au calme.

Promenades le long de la mer et bronzette sur la plage.

Un marchand de poisson passe avec sa camionnette. Nous lui achetons un beau saumon, il nous lève les filets. Un habitant du quartier nous propose son barbecue pour le cuire. Il nous l'apporte sur la plage, tout allumé ! On se régale bien...

Un autre voisin vient nous dire que si on a besoin d'eau, on peut venir en chercher chez lui, et nous indique où se trouve le robinet.

Quand on demande à une autre dame où il y a un lavomatic, elle nous propose de faire notre lessive chez elle, et met son ordinateur à disposition pour Internet !

Tout cela est inattendu et super gentil. Verrait-on cela chez nous ?

Le 10 dans la matinée, départ vers Sinop. Un orage en cours de route nous oblige à nous arrêter 1/2 heure. La route du bord de mer est en travaux tout du long avec des déviations.

Nous cherchons un bivouac en bord de mer au Sud de Sinop, mais il nous est impossible d'y accéder avec les c-cars. Nous trouvons de quoi bivouaquer à la sortie N-O de Sinop, mais en bord de route, avec la plage en contrebas. Peu intéressant, mais il se fait tard ...